Article généraliste, biologie de l’espèce :
Le Frelon asiatique (Vespa velutina) est originaire d’Asie. Son introduction en France date de 2004, suite à l’importation de poteries chinoises dans le Lot-et-Garonne.
Depuis cette date, l’espèce ne fait que progresser sur le territoire national et départemental et a un impact sur la filière apicole (prédation envers les abeilles domestiques), sur les productions agricoles et sur la biodiversité.
Le nid est constitué de cellulose (mélange de bois, d’eau et de salive).
Les colonies sont annuelles (de début mars à fin décembre). Au printemps, la reine cherche un emplacement pour installer son pré-nid (rebord de toit, cabanon, préau,…). Celui-ci garde une taille modeste jusqu’au début de l’été (≤15-20 cm).
Par la suite, dans certains cas, il y a essaimage et la colonie s’installe alors de préférence sur des arbres de différentes essences et hauteurs.
Lorsque les futures reines ont été créées et qu’elles quittent le nid pour se faire féconder et partir hiverner (fin d’automne), la vieille reine meurt, ainsi que tous les individus de la colonie au fur et à mesure que la saison avance. Le nid se dégrade alors sous l’action de la pluie, du vent, des oiseaux,…. La paroi externe tombe en premier (les galettes de cellules deviennent alors visibles) et les différentes strates par la suite.
L’évolution vers le Plan d’Action Collectif
Suite à son introduction accidentelle dans le sud-ouest de la France (Lot-et-Garonne) en 2004, ce frelon prédateur d’abeilles originaire d’Asie s’est très vite répandu sur le territoire français. En plus de son impact sur l’apiculture et la biodiversité, les risques vis-à-vis de la santé publique ont fait naître de nombreuses interrogations de la part des populations et des collectivités.
Ainsi, de nombreuses initiatives de lutte ont vu le jour sans pour autant aboutir à des résultats probants. Certaines pratiques peuvent constituer un danger pour la sécurité publique ou parfois un risque pour la biodiversité (produits non autorisés, conséquences sur les autres espèces non cibles, infractions au Code du travail,...).
Depuis 2009, sous l’impulsion de l’Etat, POLLENIZ a mené une mission d’épidémio-surveillance sur l’espèce visant à mesurer son expansion, accroître les connaissances scientifiques, informer et communiquer sur l’espèce et les bonnes pratiques de destruction.
Devant la recrudescence constatée en 2014, et face aux multiples sollicitations, notre réseau décide de créer un Plan d’Action Collectif régional pour limiter les risques liés au Frelon asiatique.